RSE

Selon la définition donnée par la Commission européenne, la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est « l’intégration volontaire par les entreprises des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». La RSE peut être mise en œuvre par toute entreprise souhaitant contribuer aux enjeux de développement durable. Il leur faut pour cela prendre des initiatives visant à renforcer la protection de l’environnement et l’amélioration de la société.


Qu’est-ce que la RSE ?

La RSE est un concept adopté par les entreprises qui souhaitent mettre en pratique le développement durable.

Autrement dit, ces entreprises mettent en œuvre des initiatives et des actions favorisant le respect de l’environnement, des droits humains et de la société.

La RSE couvre 7 thèmes inscrits à la norme ISO 26000 :

  • Les droits de l’homme ;
  • La gouvernance de l’organisation ;
  • Les relations et conditions de travail ;
  • L’environnement ;
  • La transparence des pratiques ;
  • Les sujets liés aux consommateurs ;
  • Les communautés et le développement local.

La RSE constitue ainsi un engagement volontaire des entreprises à respecter l’environnement en concert avec toutes les parties prenantes : collaborateurs, fournisseurs, clients, partenaires financiers, etc.


Pourquoi faire de la RSE ?

La RSE a pour objectif principal l’amélioration de la qualité de vie des collaborateurs de l’entreprise et de tout ce qui interagit avec elle. Les efforts visent également des approches incluant la communauté tout entière.

D’autre part, une entreprise respectueuse des valeurs sociales et environnementales bénéficie d’une meilleure image auprès de tous ceux qui entrent en contact avec elle (clients, fournisseurs, partenaires financiers).

En plus de cela, la démarche RSE est un gage du bien-être au travail. Ce qui stimule la motivation des collaborateurs et attire les meilleurs talents. Il est ainsi plus facile pour cette entreprise d’acquérir les profils rares sur le marché du travail.

À noter que le non-respect de certaines règles RSE, notamment la loi PACTE de 2019 régissant la croissance et la transformation des entreprises, entraîne des sanctions.


Qui est concerné par la RSE ?

La démarche RSE concerne toutes les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs d’activité. En effet, selon la loi PACTE 2019, les enjeux environnementaux et sociaux doivent être pris en compte dans la gestion des activités des entreprises établies en France.

Néanmoins, des réglementations spécifiques s’appliquent aux grands groupes et entreprises cotées en bourse.

Celles-ci sont soumises à l’obligation d’établir un reporting ESG (rapport sur leurs impacts environnementaux et sociaux) et un DPEF (déclaration de performance extra-financière).

Elles doivent également instaurer des mesures de prévention contre les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs sites de production ainsi que dans toutes leurs filiales.

Ces mesures devront ainsi s’étendre à leurs partenaires commerciaux, en particulier les fournisseurs, qui sont pour la plupart des PME.

D’ailleurs, ces dernières doivent adopter cette démarche si elles veulent remporter des marchés, car les grandes entreprises privilégient les fournisseurs et les prestataires qui mettent en œuvre la RSE.


Comment mettre en place une démarche RSE ?

La mise en place d’une démarche RSE s’effectue en plusieurs étapes :

–  La désignation d’un responsable

Ce responsable doit être un spécialiste de la RSE. Il est possible de faire appel à un consultant externe qui sera chargé de former les collaborateurs de l’entreprise ou d’embaucher directement un salarié.

–  La réalisation d’un audit

Cette étape est nécessaire pour identifier les actions RSE déjà mises en œuvre par l’entreprise et celles qui pourraient être menées dans le cadre d’efforts pour le respect de l’environnement et des droits humains.

–  L’implication des parties prenantes

Les collaborateurs, de même que les partenaires de l’entreprise, doivent être impliqués dans la démarche RSE afin d’assurer le succès du projet. Il faut pour cela demander leurs avis sur les axes d’actions prioritaires.

–  La communication

La communication est une étape importante, car il faut que tout le monde connaisse les règles afin de pouvoir les respecter. En outre, ceci permettra de valoriser l’image de l’entreprise aussi bien en interne qu’en externe.

– Le suivi

Cette dernière étape consiste à vérifier la cohérence des actions entreprises et à les ajuster en cas de résultats non satisfaisants.


Quel est le cadre réglementaire de la RSE ?

En France, la RSE est encadrée par le dispositif de reporting extra-financier des entreprises, qui est la transposition de la directive européenne de 2014 relative au rapportage extra-financier des entreprises.

Par ailleurs, la loi du 27 mars 2017 contraint les entreprises multinationales à publier un plan de vigilance en vue de prévenir les risques environnementaux, sociaux et de corruption sur leurs activités et celles de leurs filiales.

Ce plan doit aussi concerner les activités de leurs fournisseurs et sous-traitants, aussi bien en France qu’à l’international.