Synonyme de liberté et d’indépendance, devenir freelance séduit de plus en plus de professionnels. Ce choix peut être motivé par plusieurs raisons : le besoin de changer de métier pour certains, ou tout simplement l’envie de se défaire des contraintes liées au salariat pour d’autres. Cependant, il faut savoir que cette liberté a un prix. En optant pour ce statut, la personne se lance dans l’aventure entrepreneuriale avec toutes les obligations qui s’y rapportent. Dès lors, pour éviter les désillusions, il est nécessaire d’en cerner les spécificités avant de franchir le pas.
Le freelance est un travailleur indépendant. Il n’est rattaché à aucune structure spécifique. Il ne travaille sous les ordres directs de personne et n’a pas de personnel. Il s’occupe lui-même de la gestion de son activité.
Toutefois, en cas de besoin, il peut choisir d’externaliser tout ou partie des tâches administratives (comptabilité, secrétariat, etc.) ou des travaux relatifs à ses missions, mais pour lesquels il ne dispose pas des compétences requises.
Le travailleur en freelance n’est pas régi par un statut juridique particulier. En tant que futur prestataire de service, il pourra opter pour l’EI (entreprise individuelle) ou le régime de la micro-entreprise.
À noter que des aides à la création d’entreprises existent pour ceux qui optent pour le régime de micro-entrepreneur.
Il pourra aussi se tourner vers l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) pour bénéficier du statut de personne morale.
En revanche, l’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) et la SELARL (société d’exercice libérale à responsabilité limitée) lui permettent de dissocier son patrimoine personnel de celui de son entreprise. Ainsi, il pourra mettre à l’abri ses biens personnels en cas de faillite.
Malgré tout, les travailleurs indépendants privilégient généralement les statuts d’EI et de micro-entreprise. Ces deux régimes sont particulièrement appréciés pour la souplesse qu’ils offrent en matière de formalités administratives et de fiscalité (frais de gestion minimes, exemption de charges sociales sur les 12 premiers mois d’activité).
Bon à savoir : devenir freelance ressemble parfois à un saut dans l’inconnu. Alors, pour lancer leur activité en toute sécurité, de nombreux travailleurs indépendants rejoignent une société de portage salarial (avec un contrat de travail). Le statut de salarié porté leur permet de tester leur projet tout en bénéficiant des mêmes avantages sociaux que les salariés classiques, mais aussi de garder une totale indépendance dans l’exécution de leur mission. Pour les artistes qui souhaitent devenir freelances, la Maison des Artistes peut être d’un grand soutien pour commencer.
Être freelance implique également de prospecter vous-même vos missions. Ce qui n’est pas toujours évident lorsque vous débutez. Plusieurs moyens permettent cependant d’optimiser les chances de trouver des clients ou de vous faire contacter par d’éventuels recruteurs.
Internet représente le premier outil qui vous aidera à trouver des contrats. Les réseaux sociaux constituent des canaux à mettre à profit pour gagner en visibilité et tisser un réseau professionnel. Il suffit pour cela de créer un profil et de vous inscrire sur différents groupes sur Facebook ou Instagram pour les métiers créatifs, comme les graphistes, les dessinateurs, les designers, etc.
Les réseaux professionnels tels que LinkedIn ou Viadeo sont aussi à privilégier. Il faudra toutefois soigner votre profil et le mettre à jour régulièrement.
De même, vous pouvez rejoindre les plateformes spécialisées dans la mise en relation de freelance avec des clients (dédiés à votre métier ou non).
Rien ne vous empêche non plus de créer un portfolio, un site ou un blog pour présenter vos compétences et vos réalisations (assurez-vous de l’alimenter avec des contenus impactants !).
Votre entourage pourra également devenir un atout de taille pour dénicher des missions. Parlez de votre activité autour de vous, à vos amis, à vos proches et à vos anciens collègues (pourquoi pas ?) et profitez des effets positifs du bouche-à-oreille.
Le démarchage direct auprès des entreprises et des organisations susceptibles d’être intéressées par vos services reste une autre piste à envisager.
Enfin, ne négligez pas les offres d’emploi sur les sites dédiés et les plateformes spécialisées dans votre domaine d’expertise.
Les freelances indépendants sont très recherchés par les entreprises qui souhaitent recruter des collaborateurs facilement accessibles, de préférence disponibles de suite et qui peuvent s’adapter aux spécificités des missions qui leur sont confiées.
Chez les entreprises commerciales, le recours à des spécialistes externes est très courant lors des périodes de promotion ou aux alentours des fêtes.
Leurs missions au sein de ces structures sont essentiellement axées sur les fonctions vente et recherche de nouveaux clients.
Par ailleurs, ils sont chargés de mener les opérations de démarchage auprès des prospects. Ils devront alors réfléchir aux meilleures solutions pour répondre à leurs attentes, et permettre à l’entreprise d’atteindre ses objectifs.
Les freelances dans les métiers du digital et du web sont souvent nommés responsables de projets, notamment de tout ou partie de la conception et du développement d’outils digitaux (sites web, logiciels et applications, etc.) ou des stratégies digitales.
Dans le même domaine, les spécialistes de l’informatique freelance ont la possibilité d’exercer en tant que dépanneur, installateur, responsable de parc informatique, etc.
Sinon, de nombreux secteurs d’activité offrent la possibilité de travailler en freelance : métiers de conseils, formation, accompagnement, etc.