Freelance SAP

Le consultant SAP a le choix entre travailler comme salarié en entreprise, notamment en SSII, en portage salarial ou en freelance. Cette dernière option est souvent la plus intéressante d’un point de vue financier, considérant la forte demande pour ce type de profil. Par ailleurs, elle permet d’exercer en toute liberté. Cependant, devenir freelance SAP se prépare et impose le respect de certaines règles.


Comment devenir freelance SAP ?

Avant de se lancer dans une activité de consultant SAP en freelance, il est essentiel de s’assurer des points suivants :

  • posséder les qualifications nécessaires, comme un diplôme de niveau bac+5 en informatique ou une expérience probante au sein d’une entreprise ;
  • se renseigner concernant les modalités de création d’une entreprise auprès des chambres de commerce et d’industrie (CCI), du réseau Entreprendre en France, l’Agence pour la création d’entreprises (APCE).

Le consultant SAP salarié doit également gérer son départ de l’entreprise et respecter le délai de préavis défini dans son contrat ou par la convention collective dont dépend l’entreprise qui l’emploie. Il est préférable de négocier une rupture conventionnelle afin d’obtenir une indemnité de rupture et le droit à l’indemnisation chômage. Cette sécurité est importante pour se lancer sereinement en indépendant.

Choisir une forme juridique

Le consultant SAP freelance peut exercer son activité :

  • en portage salarial : il bénéficie de tous les avantages sociaux liés au statut de salarié (assurance maladie, mutuelle, prévoyance, cotisation retraite, assurance chômage). De plus, la société de portage s’occupe de toutes les questions administratives, fiscales et comptables. Le consultant touche une rémunération sous forme de salaire après déduction des diverses charges de son chiffre d’affaires (frais de gestion de la société de portage, charges sociales, etc.) ;
  • au sein de sa propre entreprise : plusieurs statuts existent, avec leurs avantages et des contraintes respectifs. L’entrepreneur ne paie pas de frais d’intermédiation, mais il est responsable de toute la gestion administrative de son activité, incluant la comptabilité et la fiscalité.

Le choix de la forme juridique repose sur plusieurs facteurs : le régime social, le mode d’imposition et le régime de protection sociale souhaités, le niveau de responsabilité que l’entrepreneur est prêt à accepter, la rémunération ciblée.

Calculer son taux journalier moyen (TJM)

Le taux journalier moyen (TJM) est la base de facturation du consultant SAP freelance. Il doit prendre en considération son expérience, l’ampleur et la durée de la mission, l’urgence du travail demandé, ainsi que le tarif pratiqué par les concurrents. Une étude du marché préalable est donc nécessaire pour évaluer le niveau d’activité possible.

Mais il faut également intégrer les charges fixes :

  • les frais de gestion de l’intermédiaire ;
  • les cotisations sociales et patronales obligatoires ;
  • le coût de la protection sociale complémentaire (santé et prévoyance) ;
  • les provisions pour couvrir les arrêts maladie ;
  • la prime d’assurance en responsabilité civile professionnelle ;
  • les divers frais de fonctionnement.

Enfin, un consultant a parfois des périodes d’inactivité, sans compter les congés et les heures consacrées aux tâches administratives, à la prospection et au réseautage. Ce temps doit être évalué et intégré dans le calcul de son chiffre d’affaires prévisionnel.

Un calculateur de TJM en ligne permet d’estimer le montant des honoraires à réclamer aux clients en fonction des éléments précités. L’enjeu consiste à déterminer un tarif qui permet d’être correctement rémunéré tout en restant compétitif. Tout comme il est déconseillé de fixer des prétentions trop élevées, il fait éviter de brader ses prix au départ, au risque de perdre des clients au moment d’un ajustement. La facturation peut ensuite se faire à l’heure, à la journée, à la mission, au forfait, etc.

Solliciter des aides à la création d’entreprises

Pôle Emploi propose des aides à la création d’une activité de consultant freelance SAP. L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) lui permet de s’exonérer partiellement des charges sociales. Il peut également être éligible à l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) pendant ses premiers mois d’activité. Alternativement, l’ACRE lui donne droit à l’équivalent de 45 % du montant de ses droits à l’ARE restant dus à la date du début d’activité.


Comment trouver des missions freelance SAP ?

Les missions pour un consultant SAP ne manquent pas, de très nombreuses entreprises ayant des besoins dans ce domaine. Encore faut-il savoir à qui s’adresser.

  • Son réseau personnel : c’est la première voie d’entrée vers des clients potentiels pour le freelance, lui évitant de passer par un intermédiaire et de payer des commissions au taux élevé. Amis, camarades d’université, maître de stage, fournisseurs, etc. peuvent recommander le freelance ou lui parler d’une entreprise ayant ou susceptible d’avoir un projet SAP. Les contacts établis lors des évènements professionnels et au cours des missions représentent autant de sources d’opportunités pour l’avenir. Étoffer son réseau au maximum est l’une des clés les plus efficaces pour limiter les périodes d’inactivité entre deux missions.
  • Les « brokers », qui sont des cabinets de recrutement spécialisés dans la mise en relation des freelances SAP et des entreprises en recherche de prestataires qualifiés. Ce sont par exemple EurSap, Red Sap Solution, ou encore Westhouse. Certaines de ces sociétés, comme Colibee ou FocusTribes, proposent en plus une plateforme d’échange entre freelances, des évènements pour encourager le réseautage, etc. Pour se rémunérer, ils prélèvent entre 10 à 30 % du TJM du consultant sur toute la durée de la mission.
  • Les plateformes d’annonces généralistes ou dédiées aux métiers de l’informatique.
  • Les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn.

Il est d’ailleurs crucial pour le freelance SAP de communiquer sur ses services afin de se faire connaître de potentiels clients. Les méthodes marketing traditionnelles (e-mailing, participation à des salons, etc.) doivent être combinées avec des canaux modernes comme les réseaux sociaux et les plateformes de mises en relation.

Des experts accompagnent les indépendants pour le lancement de leur activité, sur le plan commercial (ciblage de la clientèle, prospection, communication), mais également sur le plan fiscal pour définir la stratégie d’optimisation fiscale la mieux adaptée à son activité et à ses objectifs.